Tout a commencé avec les Nuits de
Fourvière.
C'est quand on s'installe sur ces
cailloux ancestraux (oui parce que, rappelons le, ce sont des
cailloux, des cailloux durs) et qu'on jette un œil par dessus la
scène sur cette petite ville qui est la notre qu'on sent que les
vacances viennent bel et bien de commencer. Avec la lumière du
soleil couchant c'est Hanni El Khatib qui se lève en première
partie des Kasabian.
Maître de l'arène, ce rockeur aux
cheveux propres est plutôt doué avec son micro et sa guitare.
Accompagné par deux rockeurs (aux cheveux sûrement moins propres) à
la batterie et à la deuxième guitare/basse/clavier/tambourin, Hanni
(je suppose que c'est son ptit nom) a hypnotisé le théâtre
antique. Il est le maître du silence angoissant, lorsque la chanson
s'arrête tout d'un coup pour reprendre après quelques secondes
d'hésitation pendant lesquelles votre petit cœur a continué a
battre le tempo. D'abord seulement la voix, puis la batterie et BANG
l'explosion de syllabes (Come Alive et Loved One). Belle ouverture
donc. Suivent les Kasabian. Du statut de bête de stade ils passent à
celui de Gladiateurs. De front face à la foule, ils balancent leurs hymnes les unes après les autres pour le grand bonheur du public.
Parce qu'il faut avouer que si en studio c'est un peu lassant, en
live, c'est carrément impressionnant. Musique de guerriers, de
vainqueurs : le public est déjà conquis.
Tout a continué avec Berlin.
Berlin dépasse un peu toutes les
images qui lui collent à la peau pour les rendre naturelles et
spontanées.
Quatre jours, c'est comme faire le
plein d'essence pour 1000km. On en prend plein la vue, plein les
yeux. On se remplit la tête d'images, de gens, de regards.
Une fois la frontière passée, plus de
limites. Le compteur monte :130 140 150 160km sur l'autoroute.
Le tic tac de la montre à l'intérieur de ta poitrine qui bat de
plus en plus vite.
C'est le genre de chose qui stimule ton
ego Rock and Roll. Tu ouvres les
fenêtres, tu passes la tête à l'extérieur, l'autoradio hurle
contre le bruit du trafic et du vent qui s'engouffre dans la voiture.
A croire que la Peugeot 206 break s'est transformée en décapotable.
Sauf qu'il pleut, alors les vitres sont remontées et tu ravales ta
superbe.
Il faut croire que la prétention a été
bannie à Berlin. Les gens ont le style mais pas l'orgueil. En quatre jour on peut passer par deux ou trois Cavernes d'Ali Baba (alias les
friperies) comme l'Humana à Frankfurter Tor ou le Kleidermarkt
Garage dans Schöneberg. Fringues au kilo, odeur de grand mère. De
quoi faire de belles trouvailles.
L'architecture a l'excès et
l'exubérance mais elle est beaucoup trop marquée par l'Histoire
pour en tirer profit. Aussi...
Petit guide touristique :
A faire :
-Le musée Juif, poignant, des espaces
vides angoissants, une architecture sombre et un passé plein
d'horreurs.
-Le musée du Bauhaus très bien fait
et pour une fois...intéressant !
-Le musée d'art contemporain, plein de
belles expériences et propriétaire d'une collection Pop Art assez
intéressante.
-L'East Side Gallery, un vestige du mur de 1.5km décoré par pleins d'artistes différents.
A ne pas faire : Le musée de la
RDA, étalage d'objets sans intérêt, plein de touristes, de groupes
scolaires, etc.
Ou habiter ? A PrenzlauerBerg pour
ses nombreux bars aux chaises et tables dépareillées, ses espaces
verts et ses façades farfelues.
Comment se déplacer : A pied, en
vélo, en tram ou en métro aérien (même le souterrain est
agréable).
Que boire ? Une bière,
évidemment !
Tout a fini (ou presque) à Vaour.
Petit festival dans un petit village du sud ouest. 20000 spectateurs en 5jours. Compact.
10 jours de bénévolat.
Assistante de communication éphémère.
10 jours...intenses. Des rencontres qui lient l'utile à l'agréable.
Une ambiance incroyable et un tas d'expériences formidables.
Et parfois, lors d'une accalmie, des
découvertes (surtout musicales) fort sympathiques :
The Hot Dogz : Trois énergumènes
franchement sympathiques, originaires de Toulouse qui reprennent les
vieux classiques du rock. Une guitare, une contrebasse et une
batterie : le swing, le blues et le rock dans la peau.
A noter aussi Fishtank ensemble, un
mélange de musique du monde un brin électronisé couvert par une
voix hallucinantes et The Banyans, reggae sympathique.
Mathilde
Les photos de Berlin sont grandioses !
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