Django Unchained
Quentin Tarantino
La détermination de Django à retrouver sa femme est comparable à
celle de Beatrix Kiddo à tuer Bill. C'est la même lueur de
vengeance qui se lit dans le regard des deux personnages de Tarantino
et c'est la même jubilation qui fait gonfler le cœur du spectateur
lorsque le héros défie son ennemi, tout son corps tendu au combat,
sur une musique majestueuse.
Dans ses plans parfaitement chorégraphiés, dans sa manière de
faire gicler le sang on reconnaît le réalisateur et c'est avec un
sourire qu'on accueille le film, comme un vieil ami qui réapparaît
après plus de trois ans d'absence.
Aussi bon que les précédents et largement à la hauteur de nos
espérances, Django Unchained, western plus Tarantinesque que
spaghetti, semble comme un terrain de jeu pour grands enfants. Parmi
eux, dans le camp des méchants, Calvin Candie (Leonardo DiCaprio)
cruel mais crédule dans un rôle taillé pour les yeux malicieux et
le sourire provocateur de l'acteur. Et dans le camp des gentils, King
Schultz (Christoph Waltz) avec sa gaieté communicative et ses
valeurs décalées dans l'Amérique de 1858, et bien sur, Tarantino
lui même, qui a l'air de bien s'amuser à nous balancer au rythme
des rebondissements de l'action.
Les dialogues sonnent justes, l'humour est franc et plus encore que
dans Inglourious Basterds, l'engagement est grand et l'émotion
poignante ! Les discours sur la liberté sont sincères et le
faste de la mise en scène rend le message encore plus intense.
Quant à Jamie Foxx, moins loquace mais plus noir (sans mauvais jeu
de mot) que les autres personnages il n'en est que plus
impressionnant. Il se coule avec une facilité étonnante dans
l'univers folklorique de ce cinéma grandiose. Sur son cheval, la
tête haute, chapeau noir et lunettes rondes, il colle parfaitement à
l'idée qu'on se fait du cow-boy triomphant. « I like the way
you die boy. », parce que mourir dans un film comme celui-ci,
c'est un sacré spectacle !
Synopsis : « Somewhere in the South of the USA ».
1858. Le Dr King Schultz, ex dentiste reconverti en chasseur de prime
achète Django, esclave rebelle, pour trouver les frères Brittle. Et
les tuer. En échange de ses services, l'allemand rend sa liberté à
Django et décide de l'aider à retrouver sa femme, vendue séparément
de lui au riche propriétaire d'une plantation, Calvin Candie. 2H44
de pure jouissance !
BO sublime : Ennio Morricone, John Legend, Johnny Cash, Luis Bacalov, Anthony Hamilton/Elayna Boynton, Brother Dege, James Brown/2Pac, Rick Ross, Jim Croce et tant d'autres...
Mathilde
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