Tous les soleils de Philippe Claudel
Alessandro [Stefano
Accorci], professeur de musique baroque à l'université de
Strasbourg, vit sa vie comme il le peut, entre le souvenir de sa
femme morte il y a une quinzaine d'années ; son frère Luigi
[Neri Marcorè], un doux révolutionnaire, réfugié italien,
qui refuse de sortir de l'appartement tant que Silvio Berlusconi sera
au pouvoir dans son pays ; et sa fille Irinia [Lisa
Cipriani], 15 ans, qui grandit plus vite qu'il ne le
souhaiterais.
Lecteur volontaire dans
les hospices, il est affecté par la disparition de l'une de ses plus
fidèles patientes: Agathe. En même temps, Irina va rencontrer un
garçon de son âge, avec qui elle va découvrir les premières joies
de l'amour. Alessandro, perdu, voit la relation avec sa fille se
dégrader, les disputes se multiplier.
C'est dans cette ambiance
folle et instable que tous vont essayer de changer les choses: Luigi
en convainquant la postière du pouvoir qu'elle a de « mettre
un grain de sable dans la machine », Alessandro en rencontrant
la fille de sa patiente disparue, et Irina en voulant trouver
quelqu'un pour son père.
Le film de Philippe
Claudel, sorti en 2011, propose une histoire à la fois légère et
humaine, tellement pleine de rebondissements que l'on serait bien
incapable de prévoir la scène qui va suivre. Tout en rires et en
amour, il aborde des thèmes difficiles, comme le veuvage ou
l'adolescence. La musique, très présente, se divise entre les
classiques baroques préférés de Alessandro, et les musiques
populaires italiennes pleines de vie. On suit avec plaisir les
personnages bouillants de sentiments, un peu fou, interprétés de
manière astucieuse.
Ce n'est pas une
révolution cinématographique, un chef d’œuvre d'humour ou
d'interprétation, mais on en sort reposé et avec un petit sourire
au coin des lèvres.
Silvio de Vision jeune
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