19 septembre 2011

La Guerre est Déclarée

La Guerre est déclarée
Valérie Donzelli
Inspiré de l'histoire de Valerie Donzelli et Jeremie Elkaïm
En salle actuellement



Il est très difficile de ne pas aimer un film quand on sait qu'il y a une part de vérité, de vécu même dans l'histoire. Il est encore plus difficile de détester ce même film quand on sait que ce sont les acteurs principaux qui ont vécu ce qu'ils reconstituent à l'écran.
Sauf que voilà, l'histoire a beau avoir été vécue, elle a beau être extrêmement touchante, pleine d'optimiste, d'émotions et d'autres choses que les critiques ont encensés, un film reste un film.
Même dans l'histoire la plus fantastique il y a une part de vérité. 
Un film reste un film. Et quand on pense film on pense fiction. La Guerre est Déclarée est donc une fiction basée sur du vécu, comme la plupart des films (français). Ce n'est donc pas par manque de respect pour la famille ou pour n'importe qui ou quoi d'autre qu'on n'accroche tout simplement pas au film.
L'histoire EST belle. C'est indéniable. Il y A des plans magnifiques (au parc d'attraction, la course dans les couloirs de l'hôpital, et pleins d'autres), des idées qui sont remarquables. C'est une vérité.
On est forcément touché par ce sujet. Mais voilà touché ne veut pas dire emballé.
On a l'impression que c'est par volonté de s'éloigner de la véritable histoire que les acteurs jouent de façon mécanique, presque fausse, (même la beauté de Jérémie Elkaïm ne couvre pas le jeu original, dans le mauvais sens du terme, des acteurs). Mais non, c'est la touche personnelle de la mise en scène de Valérie Donzelli. Si cela fonctionne mieux que dans son premier long métrage (la Reine des Pommes), elle a encore beaucoup de progrès à faire. Si certaines scènes marchent d'autres tombent complètement à plat. Elles cherchent à faire comprendre des choses évidentes pour le spectateur, elles sont exagérées et, cerise sur le gâteau, une voix off exprime le besoin Absolu de nous préciser ce qui est en train de se passer. Inutile.
Le mot qui vient à l'esprit pour décrire le film est optimiste. Justement, de l'optimisme il n'y a que ça, il y en a même tellement que ça en devient écœurant parfois. Qu'est-il advenu des gens pour qui la fin n'a pas été heureuse. A peine un mot sur ce sujet. Où sont les pétages de plombs obligés. N'importe qui s'étant retrouvé dans une situation dans laquelle un proche est à l'hôpital en danger de mort a péter les plombs à un moment ou un autre. Pas un mot.
La BO en générale est agréable et va très bien avec les images. Seul bémol, la chanson ton Grain de Beauté, chantée à l'écran par les deux acteurs. Il faut faire un choix, film avec une BO ou classique ou film chanté. Et quand c'est la deuxième option qui est choisie il faut savoir l'intégrée sans que le film soit endommagé. Les derniers films chantés sortis à l'écran ayant placé la barre très haut, on pardonne cette petite erreur.
En résumé un film sur le bonheur qui triomphe (presque) de tout.
On attend les prochains, on jugera ensuite.

A écouter:

Georges Delerue : radioscopie Jolie ritournelle, à la base générique d'émission.

Peter Von Poehl The bell tolls five Un morceau électronique planant.

Jacqueline Taieb la fac de lettres Morceau de 1967, sur la fac de lettre, drôle et ironique.
5 Gentlemen - Si tu Reviens Chez Moi Un rock saturé avec des paroles un peu bizarres...

Laurie Anderson O Superman  Encore un truc planant.

Jacno Rectangle AAAAA Les années 80...Le bon temps. La Boum, et les synthés aux airs accrocheurs... De loin la meilleure du film...

Mathilde