13 décembre 2013

Chanson de la semaine #35 - Live Report - Joe Bel ( + Benjamin Siksou)

Ma chanson de toutes les semaines

Joe Bel
In Chains
Juin 2013



Un an s'est écoulé depuis notre première chronique sur Joe Bel. Un an pendant lequel à aucun moment on ne s'est lassé d'écouter régulièrement ses chansons. Un an pendant lequel la jeune demoiselle a sorti une Recording Session de In Chains (juin 2013), chanson qui est devenue peu à peu ma chanson de toutes les semaines. Celle qu'on peut écouter en boucle sans s'en rendre compte, que l'on peut oublier pendant quelques jours et retrouver, toujours avec le même plaisir, un peu plus tard. C'est le genre de chanson qu'on dit adaptable car adaptée à toutes les humeurs, à tous les moments de la journée, à toutes les personnes de votre entourage...

Et le 4 décembre (enfin!), aux Trois Baudets, dernier concert de l'année à Paris, entre Louis-Ronan Choisy et Benjamin Siksou : Joe Bel.
Difficile de cacher qu'on était venu que pour elle et de ne pas oublier les deux charmants artistes qui jouaient le même soir.
La configuration de la salle (places assises) se prête à l'atmosphère intimiste qui émane du duo guitare-voix formé par Joe Bel et son musicien. Même si on regrette parfois l'absence d'une basse (In Chains) ou celle de discrètes percussions (un petit œuf tout simplement), la puissance de la voix dans toutes ses nuances est juste poignante. Tour à tour énervée, timide, joueuse, amoureuse, c'est encore par sa sincérité et sans jamais en rajouter des tonnes qu'elle nous emmène dans un petit univers où tout paraît simple, et vert, couleur fétiche de la jeune chanteuse. Cette simplicité va jusque dans les explications timides des titres - avec une voix qui rappelle (c'est frappant) celle de Léa Seydoux - mais aussi jusque dans les accompagnements à la guitare: sans prétention apparente mais très subtiles et parfaitement maîtrisés.
Comme souvent le live permet de découvrir l'intensité de chansons qu'on avait manifestement manquée dans les versions enregistrées. Ainsi se révèlent Ten et All the Boys. Before occasionne insensiblement toujours les mêmes frissons. Mention spéciale pour Go Down, inconnue jusqu'alors et (donc) coup de cœur surprise (personnel) de la soirée.
Deux conclusions inéluctables après un tel moment : Vivement le prochain concert (avec une formation plus complète peut être) et surtout VIVEMENT L'ALBUM!

Un ou deux mots sur Benjamin Siksou :
Même s'il fait sonner l'anglais mieux que beaucoup de chanteurs de notre beau pays réunis...Quel plaisir d'entendre une si belle voix se consacrer à la langue française. Il manque peu (quelques rimes plus heureuses en l’occurrence) au chanteur pour devenir un beau poète, un jeune homme à la tête de chou.
Sa présence en musique et entre les morceaux n'est pas des moins charismatiques, on lui pardonnerait tout, même de s'arrêter en plein morceau pour cause de mauvais placement de capo.
L'instrumentalisation est légère et groovy et même si elle manque parfois d'audace (surtout dans les solos de guitare électrique) on est tout de même transporté dans un temps qui semble être différent. Un temps dans lequel on écoutait du jazz dans des clubs, assis. Un temps dans lequel on entendait chaque instrument sonner et pas tout un panel de sons psychédéliques qui se mêlent souvent sans harmonie et sans maîtrise de la part de jeunes groupes qui ne se connaissent pas encore et qui connaissent encore moins leurs machines. Non, là on entend un basse, assez monstrueuse soit dit en passant, une batterie jazzy et une voix charnelle. Tous les ingrédients pour que le mélange ait bon goût.
Que manque-t-il alors à Benjamin Siksou pour que l'alchimie soit complète? Et bien il manque parfois la petite étincelle, l'accord qui fait l'originalité du morceau, la phrase qui claque sans avoir besoin d'être répétée.
On peut imaginer qu'au bout d'un ou deux albums, la formule magique agira. A ce moment là, l'extase sera pleinement justifiée (ainsi que la mise en cage de toutes les midinettes pour des raisons de sécurité)!

Mathilde

9 décembre 2013

Dialogues avec KiD WISE

En octobre dernier, les six Toulousains de KiD WISE jouaient au 114 (Paris, 11ème) pour la sortie de leur EP Renaissance. Une salle bondée, un public enjoué et deux groupes (Le Mépris s’occupe de la première partie) forts sympathiques qui se succèdent. Une soirée bien réussie. Le lendemain, j’ai retrouvé Clément, Vincent, Léo et Théo, dans le parc de La Villette, pour une interview :

-Est-ce que, chacun, vous pouvez vous présenter s’il vous plaît ?-Alors moi je m’appelle Théo, je suis un des guitariste de KiD WISE et j’ai 23 ans.-Moi c’est Clément, je suis violoniste de KiD WISE et j’ai 21 ans.-Et moi c’est Vincent et je suis guitariste et j’ai 18 ans.
-Quelles sont vos influences (musicales ou non) ?
Clément :
En fait on a tous vraiment des influences musicales qui sont variées et souvent qui se rejoignent. C’est-à-dire qu'on se fait découvrir des choses les uns les autres... Donc il y en a qui sont plus new wave, genre Nathan, le bassiste, il est fan de new wave de choses un peu vintage.
Vincent : Depeche Mode.
Clément : ...Moi c’est plus la musique classique, tout ça
Théo : T’es l’intello quoi ! Le premier de la classe ! (rires)
Clément : Toi, Théo, c’est plus...
Vincent : Théo c’est le progueux qui rajoute..
Clément : ..Mais il sait parler tu sais !
Vincent : Mais oui mais je..
Clément : ...Non mais laisse-le parler, il s’exprime pas assez Théo !
Théo : Ouais et donc moi c’est plus la scène...post-rock ambiant qui m’influence alors c’est vrai que parfois il y a plus des trucs pop mais...au final je trouve que ça fait un bon mix aussi avec les autres influences qu’il y a dans le groupe.
Vincent : Ouais par exemple là il y a Léo (le batteur du groupe, arrivé entre-temps) qui..qu’est-ce que tu aimes Léo ?
Léo : Ces temps-ci j’aime beaucoup Arcade Fire, je suis en train de revoir tous les live..
Théo : Raaah mec !
Léo : ...Ce qui en fait beaucoup beaucoup, sinon j’écoute beaucoup..
Vincent : ...Loana aussi, non ? (rires)
Léo : Salop ! Non mais sinon...qu’est-ce que j’écoute beaucoup ? J’écoute beaucoup les Maccabees aussi..
Théo : Raaah mec !
Léo : ...J’aime beaucoup...And So I Watch You From Afar, (se tournant vers Vincent) je sais pas si tu l’as déjà dit mais...
Vincent : Ben non, moi j’ai pas encore dit ce que j’aimais
Théo : Tu lui as volé en fait !
Léo : Ah mince, je suis désolé
Clément : On est tous « And So I Watch You From Afar » et ça, c’est de la faute de Théo ! Tu nous a pollué, avant ça on ne connaissait pas. (rires)
Vincent : Moi j’écoute un peu tout ce qu'ils me proposent, tout ce qu’ils aiment...sauf Depeche Mode et sinon j’écoute beaucoup de math rock en ce moment
Clément : Ah ouais le math rock...
-La mélodie a beaucoup d’importance dans votre musique, comment ça se fait ?
Clément :
Pour ça je pense que la personne la mieux placée pour te répondre ce serait Augustin, malheureusement il n’est pas là...en fait j’en ai vachement parlé avec lui et beaucoup de nos compos, pour l’instant ça se résumé à une base piano-voix et il (Augustin) fait beaucoup d’improvisations, d’ailleurs il a son autre projet qui s’appelle Les Pianos Sauvages...
Vincent : Ah il lui fait de la pub, l’enfoiré !
Clément (ignorant la réflexion) : ...et souvent il joue des motifs pendant des heures et des heures et, d’un seul coup, il a ce besoin de chanter quelque chose et il enregistre tout le temps ces choses et parfois ils nous envoie des maquettes et...genre des chansons comme Funeral ou Angel c’est venu comme ça, avec ce naturel-là, des accords qu’il a en tête et cette ligne de voix qui est évidente...donc c’est pour ça qu’il y a ce côté mélodique. C’est juste une évidence.
-Vous avez mis pas mal de temps pour sortir votre EP Renaissance, pourquoi ?
Théo :
Parce qu’on a travaillé !
Vincent : Ouais voilà on a travaillé, on enregistré, on a sorti le clip...et puis on l’a sorti à un moment propice, pour pas le sortir en plein milieu de l’été.
Théo : On voulait attendre la rentrée, prendre le temps de faire tous les petits arrangements avec les cordes et les cuivres..
Vincent : Tout bien faire...
Théo : Ouais et puis prendre le temps de mixer et de remixer jusqu’à ce qu’on retrouve vraiment cet aspect du son... C’est vrai qu’on a eu pas mal de tests avec Serge...
Léo : Serge Faubert, super ingé son ! (rires)
Vincent : Du studio de l’Imprimerie, c’est le papa de Léo Faubert notre batteur, allez chez lui. (rires)
-Que signifie le mot ‘renaissance’ pour vous ?
Léo :
Euh...vas-y Clément !
Vincent : Mais il est pas là ! Il est au téléphone !
Léo : Ah... déjà je pense qu’on y voit tous, chacun, un certain sens...je pense qu’il n’a pas un sens unique. Moi, personnellement, j’y vois une évolution par rapport aux début de KiD WISE parce que, bon, comme tu l’as vu, au début c’était Kid, c’était la sagesse, c’était joyeux, c’était assez juvénile, assez mignon et c’est vrai qu’on a vraiment évolué...complètement je pense. On a changé d’univers parce qu’on a voulu montrer la jeunesse sous toutes ses facettes et, malheureusement, dans la jeunesse il n’y a pas que la joie...et du coup voilà, on a voulu aussi montrer les côtés un peu plus sombres et donc je pense que c’est ça un peu la renaissance : l’action d’aller voir ailleurs, de renaître.
Vincent : Et c’est aussi le thème de nos morceaux, enfin le triptyque « Funeral-HOPE-Angel »...c’est une idée de renaissance aussi.
Clément : (qui vient de racrocher) Et concernant l’intro ! (rires)
Vincent : L’intro on s’en fout, c’est pas la question ! (rires)
-Pourquoi l’EP s’organise autour de ce triptyque justement ?
Théo :
Parce que. (rires)
Clément : Non mais en fait on fait les choses comme on...enfin il n’y a pas de conception de base où on se dit « on va faire un truc comme ça etc ». On fait les choses et puis il y a les évidences et puis après on analyse. C’est-à-dire que, quand tu composes tu te poses pas de question. Tu te poses des question quand tu décomposes « pourquoi j’ai fait ça ? »..et tu fais les choses de manière inconsciente mais, au final, ton inconscient travaille quand même, c’est ton vécu, les émotions que t’as au fond de toi que tu peux pas exprimer avec des mots et que tu exprimes à travers la musique...
Théo : Pour faire concret, on trouvait aussi que ça s’enchaînait bien, ça raconte quelque chose. Dans les émotions véhiculées, les trois morceaux s’enchaînent logiquement.
Clément : Mais sans le conceptualiser, on n'avait pas "deux morceaux et il nous manque celui du milieu", c'était évident, il y avait une cohérence et qui racontait une histoire : «Funeral-HOPE-Angel».
Vincent : C’est vrai qu’on s’est pas engueulés sur ce coup-là ! (rires)
Théo : On n’a pas essayé de faire un début, un milieu, une fin. On a composé un peu dans le désordre.
Clément : Après c’est vrai qu’on a vachement travaillé en studio pour trouver d'autres éléments.
Vincent : Non mais ça c’était la question d’avant en fait !
Clément : Ah ok ok !
-Est-ce que vous avez des attentes précises par rapport à cet EP ?
Léo :
Franchement je pense que nos attentes elles sont déjà largement remplies. L’impact qu’a eu le clip et dans la continuité l'EP, je pense que c'est déjà largement au-dessus de nos attentes. On est assez comblés, je pense que ce qui nous arrive là c’est super cool et du coup les attentes maintenant....on prend ce qui vient et on profite grave du moment. Forcément on rêve et tout...
Clément : C’est déjà une putain de chance de pouvoir profiter, de nous exprimer entre potes, de s’éclater et pouvoir avoir du public, de jouer dans des conditions comme cette après-midi ou comme hier soir.
Vincent : Toucher des gens...toucher de plus en plus de gens.
Léo : Au sens figuré hein ! (rires)
Vincent : Au sens propre aussi, pouvoir toucher de plus en plus de gens c’est vraiment super intéressant. (rires)
Clément : Mais...on fait vraiment pas ça de manière marketing ou quoi. On n’a pas fait un clip pour choquer. On s’est juste éclatés entre potes et puis si ça touche bah tant mieux quoi !
Vincent : Et si ça touche pas..tant pis !
Clément : Tant pis mais au moins on continuera à le faire !

-Et du coup, comment vous vivez cette espèce d’engouement qu’il y a autour du groupe en ce moment ?
Théo :
Comme une bonne surprise en fait ! On s’attendait pas forcément qu’il y ait un tel impact après la sortie du clip ou la sortie de l’EP mais c’est une chance et on le prend comme ça vient.
Léo : Et puis...ouais, on est tellement surpris qu’on n’a pas le temps de se la péter en fait.
Théo : On n’avait rien anticipé et puis...c’est arrivé...
Léo : On n’a pas eu le temps de prendre du recul, on profite trop de l’instant.
Clément : Surtout, ce qui est très important c’est qu’on ne fait pas ça pour plaire et du coup le fait qu’on plaise c’est qu’une conséquence...qui est magnifique et qui fait chaud au cœur mais on ne fait pas ça pour ça finalement...on le fait pour nous, parce que c’est une nécessité intérieure.
Léo : ..Et en toute honnêteté, c’est pas de la fausse modestie...
Clément : Et c’est ça qu’il faudrait continuer à cultiver et qu’il faut pas rentrer dans le truc de vouloir à tout prix plaire et tout...parce qu’à ce moment-là t’es plus honnête avec toi-même, t’es plus honnête avec tes potes et le public il le sent. Le public il est là, il veut juste voir quelqu’un qui s’exprime, qui te raconte ce qu’il a de plus profond en lui et...
Théo : C’est pour ça que pour répondre à ce genre de questions – Pourquoi ces morceaux dans cet ordre ? Qu’est-ce que ça représente ? – le mieux c’est juste de voir comment ça se passe sur scène parce que c’est vraiment une nécessité pour nous d’exprimer ça...donc je pense que la meilleure réponse c’est l’énergie qu’il y a sur scène.
-Est-ce qu’il y a un aspect de la vie de musicien que vous préférez ?
Léo :
Le frigo toujours rempli.
Clément : Ouais, j’aime bien les catering...(rires) le freebar c’est sympa aussi.(rires)
Léo : Et qu’est-ce qu’il y a de cool aussi... la scène ?
Clément, Vincent, Théo : Ouais la scène !!
Clément : C’est quand même le plus kiffant ! (un temps) La scène et le studio, moi j’adore le studio !
Théo : Ouais je me disais aussi que pour toi ça allait être ça ta réponse..
Clément : Ouais..en fait j’adore tout le travail de souris, la mise en valeur de la musique.
Léo : Concrètement c’est tout ce qui se rapporte à la musique à proprement parler. Tout ce qu’il y a autour, tous les trucs un peu à la con sur lesquels les gens fantasment...enfin après je dis ça tout proportions gardées parce qu’on n’est pas non plus des rock-stars...mais tout le côté VIP, le côté... « classe »...ça on s’en fout !
Clément : Surtout les gens imaginent que, voilà, tu vas faire un concert, t’es là en train de boire des bières, choper des gonzes, rock&roll...pas du tout.
Léo : Non, c’est sûr...
Clément : T’es la journée en train de galérer à prendre le métro, à avoir ta copine qui t’appelle, à trimballer ton pedal-board qui pèse trois ânes morts et puis t’as les balances, t’arrives à la bourre, le mec il t’engueule et tout...c’est la galère, le stress, c’est terrible...par contre après la libération quand t’es sur scène c’est énorme. Donc, du coup, il n’y a pas ce côté « glamour » qu’on voit dans les films, ça n’existe pas...et même, ça ne nous intéresse pas. Ce qui compte c’est ce qu’il se passe sur scène, ce qu’on y ressent et si on arrive à le faire ressentir aux autres c’est le plus grand accomplissement !
-Est-ce que vous avez des projets pour les mois à venir ?
Vincent :
Travailler...s’enfermer, travailler, composer..faire des choses cool ensemble. Sinon on a quelques concerts à venir : le Bikini le 12 décembre, le Connexion Caffe le 24 octobre...donc on va travailler.
Clément : Je crois que je vais me mettre à l’équitation..(rires)
Vincent : Moi je vais faire de la natation !
Léo : Nous on a un projet de curling avec Augustin.. (rires)
Vincent : Et avec Théo on va faire de la pétanque. (rires)
Léo : Honnêtement on a peut-être quelques idées pour la rentrée 2014 mais on n’est pas encore sûrs....enfin si, on est sûrs mais on va pas le dire.
Clément : Mais on a pleins de petites idées de compos qu’on a tellement hâte de pouvoir retravailler ! On a vraiment pleins d’envies et comme c’est difficile de se regrouper tous les six...à chaque fois on se voit qu’une journée, ça fait un bond ! En une journée, on fait ce qu’on pourrait faire avec un autre groupe en un mois ! Tellement c’est intense, dès qu’on se retrouve, c’est une communion incroyable et...
Vincent : ..Et je vous aime
Clément : ..Voilà, il faut continuer dans cette dynamique là...
Vincent : On ne se splitera pas. Jamais !
Clément : C’est pas prévu, en tout cas, dans les mois à venir, c’est pas prévu.
BONUS -Dernière chanson écoutée ?Vincent : The Last Lost Continent de La Dispute...c’est assez violent, ils crient beaucoup mais c’est très bien.
Théo : Alors moi c’est Yield, Heart. Yield ! de EF.
Léo : Moi je crois que c’est Beautiful Universe Master Champion de And So I Watch You From Afar...qui, pour moi, est l'un des meilleurs titres de l’année...franchement, c’est une patate atomique...
Clément : Bon, je vais passer pour un gros intello de base mais c’est vraiment ça : Lighthouse de Tüür. C’est de la musique contemporaine pour orchestre à cordes avec des espèces de vagues qui sont au début très rapides qui passe dans une sorte de motif ambiant et qui vont vers un truc complètement sombre. C’est de la lumière vers le sombre et c’est de plus en plus long et de plus en plus oppressant.
-Dernier film vu ?
Léo : Moi j’ai vu le dernier épisode de Dexter et j’ai chialé comme une grosse merde...quelque part c’est presque mieux qu’un film.
Théo : Moi j’ai vu que des séries ces derniers mois je crois...
Clément : Le dernier film que j’ai vraiment regardé c’est Surching for Sugar Man...Léo : Ouais il est cool celui-là !
Clément : Et j’ai trouvé ça sympa, ouais.
Vincent : Moi c’est Sherlock Holmes !
-Dernier livre lu ?
Théo : Oula j’étais en CP ! (rires)
Clément : C’était Oui-oui ? (rires)
Vincent : Jacques le Fataliste et son maître de Diderot !
Théo et Clément : Oh putain !
Vincent : ...Et ce n’est pas une blague, c’est parce que je fais des études de lettres et je suis obligé ! J’ai trouvé ça...pas mal.
Clément : Genre « Diderot c’est pas mal » !
Vincent : Ah non non c’est même pas ça en plus ! C’est Ecrits sur l’art de Charles Beaudelaire !
Léo : Alors pour moi c’est Lorenzaccio d’Alfred de Musset.
Théo : Moi je ne lis plus depuis que j’ai arrêté la philo...
Clément : Mmm récemment j’ai relu La nausée de Sartre..
-Dernier album acheté ou téléchargé ?
Léo : Ah ! Euh c’était Aucan et ce sont despotes des Bloody Beetroots..ils font le même style sauf qu’ils sont 400 fois plus fat et leur album s’appelle Black Rainbows et...c’est très très cool.
Vincent : Moi c’est l’album de remerciement à France Gall de Jennifer (rires) Non c’est Oliveray, le projet de Nils Frahm avec Pete Broderick .
Théo : Moi je ne sais plus le nom de l’album mais c’est le dernier El Ten Eleven..
Clément : Et moi c’est le dernier album qu’à sorti Steve Reich, son dernier quatuor, qui est basé sur l’histoire du 11 septembre...avec des enregistrements incroyables...
Léo : Ah oui ! Incroyable !!
Clément : ..Et qui s’appelle WTC 9/11, qui est joué par le Kronos Quartet...et c’est juste parce que j’ai entendu une conférence de Steve Reich lui-même où il présentait cette œuvre et j’ai juste chialé quoi. C’est juste...terrible ! Magnifique !

Mot de la fin ?
(
un temps)
Léo :
Non ! Non on ne dira pas ça !
(Après une longue délibération...)
Clément : Soyez sages, c’est ça qu’il ne faut pas dire ?
Léo : Ouais, c’est ça...
Clément : Mais sinon on dit « pleurer, danser, crier »...non ?(Approbation des trois autres) Bon ben voilà : Pleurer, Danser, Crier.
Suzon