30 juin 2012

Chanson de la semaine #18

En t'attendant
Mélanie Laurent
2011

Par Jules G.Cortez



Quand Mélanie Laurent s'essaye à la chanson, cela nous donne En t'attendant. Un premier single (et d'ailleurs premier album du même nom) sorti en février 2011 qui me laisse sans voix ... tout comme elle.
La belle Mélanie dégage une émotion qui n'est pas à négliger. Oui, j'aime. Un beau poème sur une belle mélodie ; un sentiment que nous tous avons déjà pu ressentir au cours de notre vie. L'attente de notre Amour. "Le temps prend du bon temps, et je m'ennuie avec le mien, je m'invente des jeux qui ne valent rien, je fais peu mais je fais bien, en t'attendant ... Et toi de temps en temps, tu passerais dans le mien, on jouerait comme des enfants, du soleil dans nos matins." Soudain un cri, un cri du cœur, (pouvant en surprendre comme en réveiller certain) qui ajoute un nouveau souffle. L'artiste décrit ses morceaux comme des titres personnels, j'ajouterai le mot naturel.

27 juin 2012

Patti Smith et Lou Doillon

Il y en a qui s'appellent Patti Smith, pour qui tout est acquis et qui arrivent quand même à surprendre, parfois même à faire mieux que dans le passé. 
Banga est apaisant. La vieille sorcière joue mieux que jamais son rôle de prophétesse, telle la pythie qui annonçait les oracles d'Apollon elle nous plonge dans sa litanie. Sa voix, si jeune et si vieille à la fois est chaleureuse, presque maternelle. C'est une conteuse d'histoires ancestrales, une poétesse aux incantations punk (Banga). Textes engagés, hommages à Amy Winehouse (This is the girl), chanson d'anniversaire à Johnny Depp (Nine), la plume rock de Patti Smith est toujours aussi belle. Les chansons, ballades (Maria, After the Gold Rush et Seneca parmi les plus belles) ou plus entrainantes (April Fool ou Amerigo qui ouvrent l'album) sont toujours aussi rock, façon Siouxsie and the Banshees, The Stranglers ou The Doors, au choix.

Et il y en a d'autres qui tout d'un coup décident de sortir un EP. Rien de plus facile pour "LA fille de". Son héritage génétique est plus présent que jamais et c'est avec beaucoup d'à priori qu'on aborde les trois chansons d'ICU. Tout le monde n'a pas Etienne Daho comme ami, prêt à enregistrer pour vous, tout le monde n'a pas des tas de producteurs qui se pressent à vos pieds, sentant l'argent qui va rentrer vite puisque le nom est déjà là. Lou Doillon rejoint la liste déjà bien remplie des actrice/mannequin chanteuse (elle se rapproche plutôt de Scarlett Johansson version française, et oui, les arrangements sont signés Daho, pour les amateurs du style).
MAIS il faut l'avouer, elle a ça dans le sang, la voix est la. Grave et mélancolique, juste assez cassée dans les aigus pour qu'un petit frisson vous parcourt l'épiderme. Je donne ma préférence à Questions and answers, plus anglo saxonne qu'ICU et Devil or Angel, ballades aux noms de parfums de marques de haute couture.

Mathilde


14 juin 2012

Chanson de la semaine #17

Salmon Fishers
On the Hook
Mai 2012



Être hype à Lyon, c'est possible.
Il suffirait apparemment d'un morceau dans l'air du temps : Une guitare façon Strokes. Juste assez de basse electro pour que la chanson reste estivale. Parfois le groove, influence Big Band : piano et cuivres, instruments qui font la singularité du groupe. Et un refrain efficace qui donne la pêche.
Le clip est bien pensé et esthétiquement parlant très bien monté. "Des ralentis sur des danseuses en tutus et un désert de conteneurs". La grâce industrialisée. Influence Pina Bausch (ici) ou le Diable s'habille en Prada ("- Mais on voulait faire ça dans une usine pour jouer sur le contraste extrême entre la féminité et l'environnement très brut..."). A vous de choisir ce qui vous plait le plus.
Le tout fait un appât idéal. On mord à l'hameçon. (Jeu de mots très facile, je vous l'accorde.)
Keep on fishing!

(Peut être une interview des Salmon Fishers dans les mois à venir...)
Vous remarquerez que la chanson est aussi Song of the week chez nos partenaires LOST SONG. C'était même pas fait exprès.

Mathilde

12 juin 2012

COMBAS au Musée d'Art Contemporain "Comprenne qui pourra"

Bowie vu par Combas
COMBAS
Greatest Hits
Musée d'Art Contemporain
Lyon

Vous n'avez plus qu'un mois pour aller voir Combas au Musée d'Art Contemporain de Lyon, et nous, nous n'avons que quelques lignes pour vous convaincre d'y aller.

Combas c'est l'art de provoquer sans le dire. C'est une explosion de couleurs, de coulures, de cool.
« Comprenne qui pourra ».
Le style même de l'artiste fait débat, dérange, déconcerte, désespère, déplaît.
Dessin, des seins ; dénue, des nus. Dérangeant.
On aime, on déteste. On est surpris. Choqué même. Mais c'est un petit peu le but.
« Je broie du beige parce que j'ai plus de noir à broyer »

Et même si vous n'aimez pas Combas, la conception de l'exposition reste ingénieuse et ne laisse pas insensible.
Vous y retrouverez forcément quelque chose de vous. La diversité des inspirations est telle que rien n'est laissé à part...Ou au hasard.

Vous pourrez admirer Combas à l’œuvre. Enfermé entre quatre murs du musée, dans un laboratoire expérimental qui fait plutôt office de cage à fou que d'atelier.
Vous pourrez écouter ses playlists, allongé dans de gros poufs ; vous pourrez écouter son groupe, lire ses textes : Hymnes déjantées au sexe, à la folie humaine, aux femmes, à l'art, à la drogue. Explicatifs ou non des tableaux, anecdotes crues et délurées ; parfois dénuées de sens pour nous, simples visiteurs.

Avis aux amateurs de musique et particulièrement à ceux du Velvet (Underground) ou de Bowie : Le troisième étage est sûrement la plus belle pièce. Murs de vinyles, œuvres psyché-musicales, sculptures arty et films délirants au programme. Interactif ? Non hyperactif !
(On retiendra aussi les réécritures des poèmes de Bertrand, de Rimbaud, des musiques de Ravel, les tableaux d'inspiration andalouse et tant d'autres encore !)

Mathilde