29 décembre 2011

Chanson de la semaine #10

The Kills
Blood Pressures
2011

What you are to me is far too UNCLEAR.

I am no better at this than you are.
 Nerveuse, garage, guerrière.
Un riff sommaire, une batterie primitive. 
Et sa voix. Féline.
 I can't change myself into you Dear.




Quit being a nail in my coffin
and I don't need another one.
Saccadé, imbattable, destructeur.
Un refrain, qui TE prend le cœur.
Qui ne te le rendra pas.
Quit being a line I'm crossing 
and I am never gonna get back from.


I LOVE you just not the way YOU want.

Quit.

Mathilde

J'ai vu (Automne-Hiver)

J'ai vu (Fin Automne-Début Hiver) par Mathilde


*A éviter sauf sous la torture
** Mais encore?!
*** Pas mal
**** Carrément ouais!
***** Fantastique, sublimissime...

Les chansons d'amour de Christophe Honoré 2007 ****
Subjuguée d'abord par la Belle Personne, adaptation de la Princesse de Clèves (avec Léa Seydoux et Louis Garrel...Mmmmm.) puis par les Bien Aimés j'en attendais beaucoup de Christophe Honoré sur les Chansons d'amours. Je n'ai pas été déçue (mais j'ai quand même préféré La Belle Personne et les Bien Aimés). C'est une ode à l'amour du cinéma français pour l'amour même. Histoire à deux, à trois. Hommes ou femmes peu importe. Les chansons se fondent moins bien dans l'histoire que dans les Bien aimés (comment ne pas comparer les deux?) mais les acteurs sont tout aussi bons. Effectivement on retrouve les adorés Louis Garrel (délicieux dans son rôle de paumé), Chiara Mastroianni (tellement magnifique...Tout le temps), Ludivine Sagnier (fraîche et malicieuse) ainsi que Grégoire Leprince Ringuet (révélation avec son personnage : Erwann, jeune homosexuel complètement craquant). A regarder si vous avez une pêche d'enfer et pas peur d'être déprimée. Mouchoirs sérieusement conseillés.

Casino royal de Martin Campbell 2006 ****
La première fois que j'ai vu un James Bond, j'avais environ 8ans. C'était Dr No. Et déjà à cette époque, j'adorais ça...Comment ne pas tomber sous le charme du super agent ? J'aime les James Bond...Sérieusement, c'est pas tout les jours qu'on voit un mec débordant de virilité tuer sans ciller, faire une crise cardiaque, supporter la torture, embrasser la plus belle fille du monde (Eva Green), tout ça en moins de deux heures... Ça paraît très superficiel...Aimer James Bond, et j'en suis sincèrement désolée. Mais je n'y peux rien. J'ai beau connaître la fin du film, je suis prise dans le système et je marche à tout les coups. Daniel Craig n'est certes pas le meilleur 007, mais contente tout à fait un dimanche soir, quand on n'a pas envie de se prendre la tête, qu'on est d'humeur midinette mais qu'on n'a pas envie de regarder une énième fois 4 mariages 1 enterrement...

Non ma fille tu n'iras pas danser de Christophe Honoré 2009 ****
Deux Christophe Honoré dans la même semaine...Il ne m'en restera plus beaucoup à découvrir, et c'est bien triste. Honoré c'est l'art de filmer le désespoir sans tomber dans le mélodrame. Dans ses films, l'amour n'est jamais simple, et les histoires se terminent rarement bien. Il ne nous ment pas au moins. C'est parfois si dur qu'on trouve presque la vie simple après. Rien ne pourrait nous arriver de pire. Les acteurs se glissent avec brio dans la peau de ces personnages torturés. Chiara Mastroianni est belle à couper le souffle, Louis Garrel fidèle à son rôle de mal aimé et Marina Fois bluffante.
On suit les histoires de couple d'une famille (presque) ordinaire et les déboires de Léna, l’aînée des trois enfants de cette famille. Une histoire pas très joyeuse encore, mais en même temps...C'est Christophe Honoré. Le scénario co-écrit pas Geneviève Brisac n'arrange rien...Elle a écrit plusieurs livre pour la jeunesse que je lisais plus petite, ces principaux thèmes : l'anorexie, le diabète, le divorce...JOIE.

La fille la plus heureuse du monde de Radu Jude 2009 ***
Un film Roumain. Un film Roumain. Un film Roumain. Soit.
Délia, jeune roumaine campagnarde empâtée et pas vraiment gâtée par la nature est la jeune fille la plus heureuse du monde. Elle a gagné une voiture grâce à un jeu concours sur un bouteille de jus d'orange. Elle doit tourner une pub pour ce jus d'orange pour avoir la voiture. Malheureusement...Le tournage ne se passe pas exactement comme il devrait. Délia doit boire des litres de jus d'orange mélangé à du coca, car la couleur ne passait pas bien à l'image, répéter la même phrase des dizaines de fois, subir le harcèlement de sa mère et de son père qui veulent vendre la voiture pour avoir de l'argent. Sauf que Délia ne veut rien entendre. Elle veut seulement partir en vacances avec ses copines ) bord de la voiture.
Une comédie quelque peu répétitive mais assez hilarante. Le comique de répétition marche à fond et l'histoire est plutôt touchante, car très réaliste.

L’âge des ténèbres de Denys Arcand 2007 ****
Sous un régime totalitaire d'un futur proche du notre, au Québec, Jean Marc Leblanc mène une vie déprimante. Sa femme est l'agent immobilier la plus célèbre du Canada, ses filles, obnubilées par leurs jeux vidéos l'ignorent. Il est fonctionnaire, se cache pour fumer avec deux de ses collègues, un noir et une lesbienne. Pour s'échapper de cette existence sans aucun sens, jean marc Leblanc a une double vie. La vie de ses rêves : empereur romain, prix Goncourt, acteur de talent. Il 4 fantasmes : Vérification Star (Diane Kruger), actrice célèbre, Karine Tendance (Emma De Caunes), journaliste sex addict, sa patronne tyrannique en parfaite sado masochiste et sa collègue lesbienne. Il les fait apparaître dès qu'il en ressent l'envie : dans sa douche, dans la cabane de son jardin, dans les embouteillages, au bureau... Arrive le moment ou il faut choisir entre ces deux vies.
Critique de la société, dystopie bien orchestrée, le film est une comédie à l'humour grinçant. Les acteurs sont brillants et les scènes finales sur fond de la côte canadienne sont magnifiques.

Control de Anton Corbijn 2007 *****
Magnifique, sublime...Parfait. L'histoire de Joy Division en noir et blanc avec des acteurs grandioses... A voir ab-so-lu-ment ! (Voir article de Léa surle film)

Nowhere boy de Sam Taylor-Wood 2009 ****
Le plus célèbre des Beatles avant les Beatles. Son enfance, son adolescence. Sur une bande son qui va de Elvis aux reprises du groupe mythique, John Lennon évolue sous nos yeux, on vit avec lui ses galères, sa solitude, ses moments de bonheur. On a envie de danser le rock and roll, on pleure et enfin...On réécoute l'intégral. Juste pour le plaisir.




Skins Saison 3 *****
Y a-t-il vraiment besoin de faire l'éloge de cette série ??? Je ne pense pas. La deuxième génération de Skins est tout aussi attirante que la première, voire plus (Freddie...). Plus sombre que les deux premières elle nous prépare à la quatrième qui l'est encore plus. Sex, Drogue and Alcohol. C'est la dégénération de la jeunesse de Bristol.

L'Apollonide Souvenir de la Maison Close ****

J'ai lu (Fin Automne-Début Hiver)

J'ai lu (Fin Automne-Début Hiver) par Mathilde

*A éviter sauf sous la torture
** Mais encore?!
*** Pas mal
**** Carrément ouais!
***** Fantastique, sublimissime...
Clèves de Marie Darrieussecq ***(*)

Prenez une page au hasard dans le livre. Vous avez 4 chances sur 5 de trouver une page qui parle de sexe. Clèves c'est l'histoire de Solange, jeune fille dans un village perdu : Clèves. Solange vit ce qu'aucune jeune adolescente ne voudrait...ne devrait vivre. Et le pire est que vous le vivez avec elle. L'absence de ses parents, ce monsieur bizarre qui la garde, ses copines insupportables, des hommes obsédés par leur désir, ses fantasmes, ses plaisirs sado-masochistes, ses règles abondantes et enfin sa décadence...C'est l'anti-princesse de Clèves, l'opposée totale. Pas de vertu dans ce livre. Presque QUE du sexe en trois parties : Les avoir, le faire et le Refaire. Vous pensiez être ouvert, vous pensiez ne jamais être choqué et bien vous aviez tort. Vous êtes plongé dans les fantasmes de cette gamine, dans ces expériences de la vie sexuelle (pas amoureuse...sexuelle. Au sens propre du terme). Vous êtes dans sa tête de fille marginale de 10, puis 12, puis 16ans. Et ça vous gêne. Horriblement. L'écriture est très crue et dérange au plus profond de l'âme du lecteur. Mais est ce que ce n'est pas ça un bon livre ? Quelque chose qui vous fait ressentir ce dont vous n'avez pas l'habitude ? Oui et non à la fois : il y a des limites. On observe deux cas de figure : Vous ne pouvez pas décrocher du livre, l'écriture percutante, rythmée et très imagée fait son effet .Ou vous ne pouvez pas le finir, vos dents grincent et tout est poussé à l’extrême.
L'auteur a été traité de pornographe. Le qualificatif est trop fort. Marie Darrieussecq nous met juste face à des situations gênantes, désagréables. Et on comprend que ça ne plaise pas à tout le monde. Mais est ce une raison pour menacer l'auteur ? Je ne pense pas.
Je ne sais toujours pas si j'ai aimé Clèves, roman d'apprentissage des plus dérangeants qu'il existe.

Mes années Cuba de Eduardo Manet ****

Livre à la fois autobiographique et historique. C'est son histoire que l’auteur raconte : né cubain en 1930 de parents espagnols immigrés il grandit à Santiago de Cuba puis à La Havane, entouré de socialistes, communistes et autres intellectuels de l'époque. Les guerres (espagnole ou mondiale) ainsi que l'histoire cubaine influencèrent beaucoup son enfance. Il quitta son île natale bien avant la révolution de 1958 pour Paris, ville des rêves de sa mère. La bas il suivit l'actualité cubaine tout en menant des études de théâtre. Puis il est rappelé à Cuba, pour servir le nouveau régime. D'abord enthousiaste il s'aperçoit vite que la politique de Castro est vouée à l’échec. En 1968, il quittera l’île.
Le parallèle entre sa propre histoire et celle de son pays apporte au lecteur une connaissance globale de la situation cubaine du 20ème siècle très intéressante. L'écriture humoristique et piquante (à la cubaine) fait oublier le côté historique du roman.


Pouvoir tout dire de Paul Eluard illustré par Françoise Gillot *****
Recueil de poème bouleversant. J'avais découvert Eluard étant petite avec une version illustrée du poème Liberté. Depuis, ce poète résistant figurait parmi mes préférés. Confirmation avec ce recueil d'après guerre qui parle d'amour, de la nature humaine et autres sujets communs. Le talent du poète réside dans la manière dont il accommode ces sujets.

Les Fleurs du mal de Baudelaire ****
Ultra connu et on comprend pourquoi. La douleur, l'amour et autres émotions à leur état pur. L'essence de toutes choses bu d'un seul trait, comme un cul sec d'alcool fort.

Joy Division de Kevin Cummins ****
Archives/Photos/Interviews des survivants de Joy Division. Un petit bijou rock and roll. Les images sont belles, tout simplement.

Le Grand Meaulnes ***
Célèbre classique. Une quête vouée à l’échec. L'Homme recherche le bonheur, le trouve, est déçu...Finalement ne serait-ce pas la quête même du bonheur qui en procure ?

Et aussi
Lorenzaccio d'Alfred de Musset ***
La Guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux ***

25 décembre 2011

Tremplin Music Net Awards


Anosmiaques : Génération Eiffel
Mathilde : Ils sont trois, ils chantent dans une langue qu'on suppose être le français, pas transcendant sur scène on les pardonne car ouvrir une session Music Net Awards c'est pas le plus facile. Loin de là, c'est même la place la plus cruelle. 
Musicalement, impossible de ne pas penser au groupe français Eiffel : Des chansons à texte sur un fond rock and roll pessimiste. Pas désagréable!

Léa : Le chanteur, plutôt agité, étonne par sa voix, modulable à souhait : on entend parfois un semblant de métal dans les refrains. La musique de Anosmiaques rappelle parfois celle du groupe français Déportivo, poésie acérée, incisive. Si l'ensemble n'est pas encore tout à fait convaincant, avec le temps ces trois musiciens devraient faire parler d'eux...


Freakyphonik : Génération Geek
Mathilde : Ils débarquent sur scène. Deux. Deux ? Oui deux... Commence pour nous une énumération des duos qu'on aime (Kills, Whites Stripes, Black Keys, The Knife... La liste est longue). On attend donc, sceptiques, d'entendre ces deux mecs d'apparence Geek. Une batterie electro, une guitare qui rappelle des jeux comme Guitar Hero et tout un tas de gadgets, de casques, d'ordinateurs. Aux premiers abords, on pense tout de suite « electro, techno »... On pense aux groupes les plus connus. Ça c'est avant d'entendre la voix du chanteur. Des accents à la Kurt Cobain sur les refrains et une étrange capacité à pousser la voix dans les aigus, une justesse quasi irréprochable.
Les arrangements sont impressionnants, à se demander ce que ces deux là font dans un tremplin comme ça. Ils ont le matériel et le bagage pour faire de vrais enregistrements (certains sont déjà dispo sur leur page).
C'est ce que j’appellerais de la musique réfléchie, rien n'est laissé au hasard et le résultat fonctionne si bien (même en live) qu'on ne retiendra quasiment qu'eux de la première partie. Seuls regrets : la batterie electro que je n'aime pas trop en général et un manque de communication avec le public, chose essentielle pour un tremplin comme celui là (défaut qui les a relégué à la dernière place alors qu'ils méritaient la première ex æquo avec Dark Matter).

Léa : Ce duo étonne par sa maîtrise du son : tout est calé, calculé, organisé et pourtant leur musique est bien "humaine" : malgré l'aspect électronique et donc artificiel de leurs chansons, ils sont là, et leur présence confirme alors leur niveau. Ils créent une ambiance totalement planante, entre chant plaintif, acéré, rythme soutenu et marqué... Plus qu'un simple concert, une expérience sonore.


Almost Kids : Génération du Bruit et des cheveux dans le vent... (BB Rockeurs).
Mathilde : 4 petits jeunes attaquent le Kao. Attaquent au sens propre du termes. Ils commencent de dos, puis se retournent et défient de front le public. L'attitude en elle même serait moins dérangeante si la musique était moins agressive. Non ce n'est pas du métal, ni du hard. C'est du rock... Enfin en live c'est surtout du bruit. On a du mal à différencier les guitares de la basse, la basse de la batterie et la batterie de la voix... Je n'ai rien contre le bordel mais j'aime le bordel organisé. Pour cela je suis allée écouter les versions studio. Beaucoup mieux. Rassurée. Même si j'ai abandonné le style Green Day-Simple Plan-Sum 41 depuis mes années (début) collège il faut avouer que ces quatres mecs font leur truc, et le font bien. Ils ont en tout cas réussi à conquérir le Kao puisqu'ils ont remporté la première manche. Bravo

Léa : Du bruit du bruit du bruit, une reprise de Katy Perry où la voix laisse un peu à désirer... Brouhaha indistinct où se mêlent riffs de guitares et grésillements de basse, où tout n'est qu'un joyeux amalgame de notes, mais l'ensemble manque de précision, de justesse. On croirait entendre Blink 182 ou 30 Seconds To Mars, mixture de punk-rock risquée et souvent un peu ratée... Les Almost Kids indiquent sur leur page Facebook une de leurs influences : All Time Low. On aime ou on n'aime pas.

Dark Matter : Génération RR (Rockeurs Réfléchis). 
Mathilde : Arrivés en deuxième position (on a pourtant crié fort), les Dark Matter ont livré un set (très court) mais fort. Peut être pas au top de leur forme, on apprécie quand même la qualité des arrangements. Un chant posé, presque parlé très agréable, une guitare rythmique toujours en place, une deuxième guitare toute en délicatesse et en précision (mais un petit peu en retrait), une basse irréprochable et une batterie énergisante.
Ça manque un peu d'enthousiasme mais ça fonctionne. Et...Musicalement parlant...ça fait vraiment du bien aux oreilles !!!

Léa : Même s'ils semblaient un peu moins à l'aise qu'au métal café, les quatre membres de Dark Matter ont une nouvelle fois confirmé leur assurance :  un concert électrique et éclectique, où les sonorités rock/hard prédominent sans pour autant devenir quelconques. Formés depuis seulement quelques mois, c'était la première "grande" scène qu'ils arpentaient tous ensemble, et le résultat est donc plutôt réussi et encourageant pour la suite... "Strangled by my fear" est impressionnante : l'alchimie est remarquable entre les membres du groupe, et la voix est très bien mise en valeur. Leurs instruments se sont rencontrés pour former une atmosphère expressive et mouvementée, qui les ont donc propulsé à la deuxième place du tremplin.

  Eden Shut Down : Génération Déconneurs (Moqueurs ? )

Mathilde : Des chansons qui fonctionnent, des reprises de tubes (Lady Gaga), une organisation perfectionnée. Eden Shut Down a tout pour plaire...Sauf peut être l'originalité. Tout est en place mais la petite étincelle qui fait qu'on aime vraiment un groupe n'est pas là.

Léa : Lorsque les membres du groupe débarquent avec leurs perruques blondes sur l'occiput, on esquisse un sourire en coin, rire étouffé. Puis la reprise de "Bad romance", où la voix du chanteur grésille. Satire réussie. Les compos de Eden Shut Down sont efficaces, mais encore trop lisses, le groupe ne se démarque pas assez.





Undone Belts : Génération BB Rockeurs évoluée avec British Touch
 
Léa : Le groupe excelle dans le domaine des reprises, "I bet you look good on the dancefloor" et "when the sun goes down" des Arctic Monkeys sont fidèlement reproduites, la voix du chanteur est parfaite, aucune fausse note. Même ressenti pour "Naive" de The Kooks et "Un autre monde" de Téléphone, cette dernière est très réussie, les paroles résonnent, la musique nous emporte. Seul regret : les compos du groupe ne sont pas encore tout à fait abouties, et si les Undone Belts maîtrisent tout à fait les reprises, peut-être ont-ils besoin d'un peu de temps pour montrer ce qu'ils valent vraiment.

Mathilde : Rois des reprises, il est dommage que les Undone Belts n'aient pas fait plus de compos. Ils ont en revanche réussi à transformer Un autre monde de Téléphone en une boule d'énergie qui nous a fortement influencé dans notre jugement. Dans les chansons en français on pense aux BB Brunes mais avec un petit plus : a British Touch. Si le groupe sait plaire aux foules (et aux filles), il sait également mélanger ses influences anglo saxonnes (Kooks, Arctic Monkeys mis en évidence par le choix des reprises) pour les mêler à la langue de Molière. On préfère les chansons en anglais...Parce que ça sonne mieux et que la voix du chanteur est plus adaptée à cette langue si fluide. Un ensemble charismatique et qui mérite sa deuxième place au classement !



The Flows : Young Generation

Léa : La prestation des Flows est bien menée, pas de fausses notes. Il manque peut-être tout de même une présence, le groupe est trop en retrait et échange peu avec le public. La jolie ballade "Sorry but I can't smile" perd ici de son authenticité, le côté simple, presque intime, n'est plus là. Dommage.

Mathilde : Un ensemble qui fonctionne, ces quatre là sont au point. Les morceaux sont calés, les compos avancent (on préfère quand même Sorry but I can't smile en acoustique). Sauf que voilà, il manque du peps à la prestation. Les Flows étaient ce soir là presque timides face à leur public, comme gênés. On sent presque dans leur musique une remise en question de ce qu'ils sont. Un petit sourire pour la prochaine fois, un peu plus d'enthousiasme et le public devrait suivre! 




Ornom : Inter Génération ?

Mathilde : C'est LE groupe qui a mis tout le monde d'accord. Déjà très bons à la première session, Ornom a su faire de ses compos énergiques des morceaux à couper le souffle et de ses ballades (très rock) des moments de joie intérieure. Les arrangements sont vraiment accrocheurs, entre le chant à la fois mélodieux et nerveux, une basse qui claque, des riffs simples mais bien organisés et une batterie généreuse on ne sait plus où donner de la tête. Une première place qui va faire du bruit sur les prochaines sessions !

Léa : Une très belle fin de soirée. Ornom passe en dernier, la lassitude commence à se faire sentir et on regarde, presque poliment. C'était sans compter sur l'énergie quasi atomique des membres du groupe, et leur son entraînant. On ressort convaincus et des notes plein les oreilles. Well done !

Music net award pour voter : http://musicnetawards.com/

Our Degeneration
L & M

24 décembre 2011

Top 5 - NOËL!

25 décembre. L'esprit de Noël peut parfois être un peu pesant, alors voilà un petit cadeau pour vous, pour vous échapper, l'espace d'un instant. Un Top 5 spécial Noël.

I Wish It Was Christmas Today de Julian Casablancas
Les grelots sonnent et la voix de Julian Casablancas nous embarque dans un monde fantastique et très enfantin. On aimerait que ce soit Noël tout les jours. Simple mais efficace, la chanson fait office de cadeau.

Merry Christmas des Ramones
La voix de Joey Ramone, reconnaissable entre mille… Vitesse, rythme rapide, tu cours dans la neige tu tombes. Tu lèves la tête plisses les yeux tout est blanc bleu blanc. C’est beau. Le début est posé, et c’est l’explosion « Merry christmas, merry merry merry christmas ! » Agitation frénésie vitesse. Pour un Noël punk.

Santa Claus. Alice Cooper. Santa Claus ? Alice Cooper ? La fameuse chanson de Noël (reprise, reprise et re-reprise) cette fois-ci par Alice Cooper. Les guitares hurlent, Vincent Furnier (alias Alice Cooper) susurre d'une voix toujours aussi géniale, grinçante, métallique. La chanson populaire en prend un sacré coup. De loin la meilleure version de "Santa claus is coming to town !"  Le morceau idéal pour faire fuir votre petit cousin qui vous agace depuis une heure.

Et puis c'est comme si on flottait, en apesanteur, la voix de John Lennon fait l'effet d'une berceuse. La répétition de "Christmas time is here again" nous engourdit. Le temps s'écoule lentement, un sourire béat se dessine sur notre visage. Joyeux Noël.

Step Into Christmas des Puppini Sisters
Elles sont trois pin up rétros à chanter une sorte de jazz swingant. Leurs voix se mêlent parfaitement, on se croirait dans une comédie musicale du genre "singing in the rain"...Ou les Demoiselles de Rochefort. Rajoutez à cela l'esprit de noël, cela donne un cocktail jazzy assez entraînant. Let's dance!

MERRY CHRISTMAS - JOYEUX NOËL
OUR DEGENERATION
L & M

21 décembre 2011

Frogs - Avant goût

En avant première avant leur publication : Les photos du groupe Frogs par © Jules G. CR†Z

















Bientôt sur le blog : Une interview de Frogs


















Le Myspace de Frogs : http://fr.myspace.com/573979294
La page facebook de Jules (photographe) : http://www.facebook.com/pages/Jules-G-CRZ/121099061303661

Mathilde

15 décembre 2011

"L'ombre du vent" par Sophie et Zoé !






L'ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón, 2001.




L'avis de Zoé 

C’est dans une Barcelone sombre et mystérieuse qu’évolue Daniel Sempere, enfant puis
jeune homme dont l’histoire rencontre, au détour d’un couloir du Cimetière des Livres
Oubliés, celle d’un livre qui va changer sa vie. L’ombre du vent.
Parfois à la limite du fantastique, Carlos Ruiz Zafon nous embarque dans un univers
rempli de vie et de littérature. Entre rencontres et concours de circonstances, on suit le
personnage dans un labyrinthe d’aventures et de rêves.
Jusqu’au bout plongée dans l’histoire, j’ai eu bien du mal à m’en détacher.
Belle écriture, magnifique contexte (Barcelone...), histoire incroyable, autant de raisons
de le lire, et d’urgence.



L'avis de Sophie

Barcelone, 1945.
Tout d’abord, une histoire s’ouvrant sur un lieu. Un lieu magique, enfoui et pourtant essentiel. Un lieu gardé secret... Le Cimetière des Livres Oubliés. C’est dans cette bibliothèque remplie de milliers d’ouvrages, tombés dans l’oubli, que Daniel découvre le livre qui va bouleverser sa vie : L’Ombre du vent, de Julián Carax. Il le découvre comme une évidence, sachant que le livre l’attend depuis bien avant sa naissance. En le lisant ce soir-là, Daniel découvre un monde merveilleux et infini, celui de la lecture. (« Rien ne marque autant un lecteur que le premier livre qui s’ouvre vraiment un chemin jusqu’à son cœur. ») Envoûté par cet ouvrage, il décide de se renseigner sur son auteur, mais découvre rapidement que personne ne semble le connaître. Il entreprend alors une quête dans la Barcelone de l’après guerre civile pour reconstituer, petit à petit, la vie de cet écrivain oublié depuis des années, découvrant des secrets enfouis plus profondément les uns que les autres, et la tragique destinée de cet auteur maudit. Daniel fait alors des rencontres, certaines enrichissantes, d’autres terrifiantes, comme un homme qu’il prend pour la représentation du Diable et qui le pourchasse en essayant de le convaincre de lui donner l’Ombre du Vent, qu’il souhaite brûler, comme tous les autres romans de Carax...
L’existence du romancier est inextricablement liée à la sienne, elle lui apprend à vivre, profiter, aimer, en parallèle avec les recherches qu’il effectue pendant des années, jusqu’à avoir découvert l’impossible vérité.

Ce livre nous plonge dans un univers mystérieux où doutes et suppositions nous forcent à passer de longues nuits à le dévorer, pour découvrir en même temps que le narrateur la réalité de la vie, apprendre de ses désillusions et s’interroger sur nous-mêmes. Ou comment finir la lecture avec l’esprit déconnecté et les larmes aux yeux... Pour les amoureux de l’imagination et des livres.
(« l'art de la lecture meurt de mort lente, c'est un rituel intime, un livre est un miroir où nous trouvons seulement ce que nous portons déjà en nous, lire est engager son esprit et son âme, des biens qui se font de plus en plus rares. »)

La suite de ce livre, du même auteur : Le Jeu de l’Ange.

12 décembre 2011

The Flows - Interview

Notre premier plan s'effondre : la Marquise est occupée pour un concert. Après quelques minutes d'errance sous un ciel gris et menaçant, c'est à l'intérieur de la péniche Le Sirius que l'interview commence. Composé de Paul (chant), Dylan (guitare), Corentin (basse) et Guillaume (batterie), The Flows est un groupe formé il y a deux ans, puisant ses influences dans des groupes tels que Muse ou les Red Hot Chili Peppers. Ayant remporté la première partie du tremplin musicnetawards le 30 septembre au Ninkasi Kao, ils seront cette fois-ci présents le 18 décembre pour la deuxième partie, et auront besoin de votre présence !




OD : Donc vous vous appelez The Flows, pourquoi ce nom ? Qui l’a trouvé ?
Paul : On l’a un peu trouvé tous les quatre, et finalement « the flows » en anglais ça représente les flux, notre musique c’est un peu un flux d’influences musicales…


OD : Et donc quelles groupes font partie de vos influences ? Muse déjà non ?
Dylan : Oui, et puis Arctic Monkeys.
Paul : Les Red Hot Chili Peppers.
Dylan : Nirvana.

OD : Plutôt du rock/pop classique alors ?
Guillaume : Rock alternatif.

OD : Mais concrètement, c’est quoi le rock alternatif ?
Paul : En fait on nous demande souvent notre genre de musique, mais il n’y a pas vraiment de genre, on fait ce qu’on aime, c’est tout.
Dylan : Oui, et puis ça dépend des chansons.


OD : Et au niveau de l’écriture, qui écrit les paroles ?
Paul : pour les paroles, c’est un peu nous deux (désignant Dylan)

OD : Et de quoi vous vous inspirez pour écrire ?
Dylan : De nos vies, nos histoires de cœur, nos révoltes…

OD : En général, c’est plutôt positif, négatif ?
Dylan : Euh c’est plutôt négatif mais maintenant ça va plus vers le positif.
Paul : Ouais.

OD : ça devient plus léger ?
Dylan : Oui.

OD : ça reflète un peu votre état d’esprit ?
Dylan : Oui voilà, c’est vraiment représentatif de notre état d'esprit actuel.

OD : Et en ce qui concerne les compositions, comment est-ce que vous composez ? Vous êtes quatre, il y a quelqu’un qui apporte d’abord une base ?
Paul : A la base, c’est surtout la guitare en fait.
Dylan : J’apporte une idée, et puis on la développe tous ensemble.
Paul : Et on perfectionne, tous les quatre.
Corentin : Chacun fait son instrument, après.

OD : Et par rapport à l’ensemble, aux arrangements, est-ce qu’il y en a qui disent « toi tu fais ça », « tu pourras faire ça » ou est-ce que tout le monde apporte sa petite touche ?
Dylan : Je dirais que c’est Corentin, ouais c’est quand même Corentin le grand arrangeur.

OD : Du coup, sur scène, comment ça se passe quand vous êtes avec vos arrangements, vos propres compos, vous ressentez quoi ?
Dylan : Je préfère faire nos compos, parce que c’est notre message et pas celui de quelqu’un d’autre. Après ça dépend, c’est sûr que si il y a du monde, on est contents, ça nous fait vraiment plaisir.

OD : Et vous avez fait quoi pour l’instant comme scènes principales ?
Paul : Le ninkasi (kao), la marquise.
Dylan : Le métal café.

OD : Donc vous commencez à devenir connus au niveau local, vous avez envie de continuer ?
Paul : Oui, on essaye d’être le plus connus possible, on fait partager notre musique à travers les concerts.

OD : Vous avez déjà enregistré des morceaux ?
Paul : Oui, on a enregistré trois de nos compos.
Corentin : « Gap », « Sorry but I can’t smile ».
Dylan : C’est une acoustique celle-là (Sorry but I can’t smile, ndlr).
Guillaume : On a fait les deux bien dynamiques.
Paul : Les trois préférées, les trois préférées du public en fait.  (il y a aussi « Mistress of my heart » ndlr)

OD : Donc vous fonctionnez par rapport à ce que vous demande le public, ou vous suivez vos propres choix ?
Dylan : Un peu des deux en fait.
Paul : Le principal c’est de se faire plaisir, mais c’est sûr que si on peut toucher le plus de monde possible, c’est bien aussi…

OD : C’est pour ça que vous essayez un peu de mélanger les styles et de pas vous restreindre à un style particulier ?
Paul : Oui.
Dylan : Puis je pense qu’on se cherche un peu quand même, on est un peu jeunes pour se définir.
Guillaume : Oui, ça nous est déjà arrivé plusieurs fois de commencer une compo, de voir que c’était bien construit mais que c’était pas nous.

OD :  Vous en êtes à peu près à combien de chansons ?
Dylan : Une dizaine.

OD : Et ça fait combien de temps que vous jouez ensemble ?
Guillaume : Deux ans.

OD : Votre meilleur souvenir de concert auquel vous avez assisté ?
Dylan : Muse ! (approbation de Paul et Guillaume)

OD : Donc vos groupes préférés c’est vraiment ceux desquels vous vous inspirez ? Donc Muse, Arctic Monkeys, etc… ?
Corentin : Ouais ça dépend, on a pas tous les mêmes groupes préférés.
Paul : Mais globalement c’est quand même les Red Hot.
Guillaume : On a trouvé un terrain d’entente.

OD : Donc chacun, vos groupes « préférés » c’est quoi ?
Dylan : Moi c’est Muse.
Guillaume : Les Red Hot.
Paul : Ouais.
Corentin : Les Red Hot, pareil. Et puis Dire Straits aussi.

OD : ça vous est déjà venu à l’idée de chanter en français ou non ?
Paul : Ce qu’on fait, je pense que le chanter en français ça irait pas trop.
Dylan : Je pense que le rock et le français ça fait deux.

OD : C’est vrai que c’est plus risqué…
Paul : Oui et puis je pense qu’on est encore trop jeunes… Des textes en français, faut que ce soit subtil en fait.

OD : C’est surtout qu’en anglais on  ne comprend pas forcément tout.
Dylan : L’anglais c’est comme une barrière pour nous, on peut encore se cacher, il n’y a pas tout le monde qui comprend.
Guillaume : Et puis c’est plus facile à chanter.

OD : (Mathilde) Oui, et peut être qu’il faut attendre d’être un peu plus vieux pour chanter en anglais. J’ai vu dans une interview qu’Izia disait qu’elle attendrait d’avoir quarante ans pour sortir un album piano/voix en français…
Dylan : Oui, genre les pony pony run run, ils sont français et ils chantent en anglais.
Corentin :  Oui, il y en a plein…
Dylan : Revolver...

OD : Lily wood and the prick, Phoenix, Air…
Dylan : Y’a qu’Indochine… (non je rigole)

OD : Ouais mais Indochine, on va couper ce moment…

OD : La dernière chanson que vous avez écoutée ? 

Guillaume : "Black magic woman", de Santana.
Dylan : "Dancing shoes" de Arctic Monkeys.
Corentin : "Shine on you crazy diamond" de Pink Floyd.
Paul  : C'était "gap", la nôtre !

OD : Le dernier album que vous avez acheté ? (Ou téléchargé illégalement ?)
Corentin : Le dernier album de John Frusciante, le guitariste des Red Hot.
Paul : Le dernier album des Red Hot ("I’m with you", ndlr)
Guillaume : Non, c’est moi qui l’ai acheté.
Paul : Je l’ai pas acheté mais je l’ai quoi, c’est pareil.
(petit conflit fraternel)
Dylan : Moi c’est le dernier album de Kings Of Leon.

OD : Donc au niveau des thèmes, vous disiez que vous vous inspiriez surtout de votre vécu… Et sinon, la politique ça vous inspire ou pas du tout ?
Dylan : Non (catégorique).

OD : Vous n'avez pas envie de faire passer des messages ?
Paul : Non, c’est vraiment le vécu personnel.

OD : Et même, sur la situation des jeunes aujourd’hui, vous n'avez pas envie d’écrire un truc ? Vous disiez que vous écrivez par rapport à vos révoltes, mais c’est des révoltes complètement personnelles ou alors c’est lié à l’actualité ?
Paul : Oui c’est personnel, mais ça peut arriver à plusieurs personnes.
Dylan : C’est des révoltes qu’on connaît tous à un moment dans sa vie.
paul : Ouais c’est des textes d’ados quoi, pour l’instant. Mais musicalement là on est en train de mûrir, les textes vont beaucoup changer.

OD : Et puis les enregistrements ça fait évoluer, parce que ce n’est pas du tout la même situation. Là par rapport à votre projet, vous avez d’autres enregistrements prévus ? Des concerts ?
Dylan : Ouais Villeurbanne normalement.
Paul : Et puis on va aller en Norvège pour un festival de musique.

OD : Et donc comment vous vous y prenez pour organiser tout ça ?
Guillaume : Il y a un groupe de filles norvégiennes qui sont venues à Bron.
Paul : Et elles ont bien aimé ce qu’on faisait, on s’est bien aimés quoi, et elles nous ont proposé de venir jouer pour un festival donc on a accepté.
Guillaume : ça va être une belle expérience. Ça permettra de renforcer la cohésion dans le groupe.

OD : Pourquoi, la cohésion elle n’est pas assez renforcée déjà ?
Dylan : ça ne peut que l’améliorer.
Paul : si, mais on partage pas beaucoup de choses en fait, dans la vie de tous les jours.
Guillaume (désignant Corentin) : Bah nous c’est facile on habite dans la même rue.
Paul : Oui et puis nous on habite sous le même toit…

OD : Justement, le fait que vous soyez frères, au niveau des relations dans le groupe, ça donne quoi ? Parce que si on pense à Oasis et à tous les dégâts que ça a causé…
Paul : Comme tous frères d’une famille normale, on se battait, et on s’était vraiment écartés. Finalement le groupe ça nous a rapprochés. On se bat moins, toujours mais moins.

OD : Au niveau des bouquins, des films ? ça vous inspire ?
Dylan : C’est vraiment la musique qui m’inspire… et les citations aussi ! 

OD : Les citations de... ?
Dylan : Bah n’importe qui en fait. Ça m’inspire pour les titres.

OD : Par exemple vous pouvez nous dire de quoi parle "Gap" ?
Paul : "Gap" en fait c’est un gars qui est amoureux d’une fille, et elle lui a fait un coup à l’envers, et il explique qu’elle l’a laissé ("gap" c’est un fossé en anglais) dans un fossé, au fond du gouffre.
Dylan : Il est bloqué dans le fossé.
Paul : Et dans le refrain il l’insulte, il lui dit t'es ennuyeuse, une fille superficielle et je t’aime pas quoi… Je t’aime plus.
Dylan : C’est un peu l’antithèse des autres chansons. Elle s’y oppose vraiment. Dans les autres chansons c’est plutôt des éloges, alors que « Gap », c’est la rupture.
Guillaume : Oui, ça parle d’un abandon.

OD : Et c’est un clin d’œil à la chanson des Kooks ou pas du tout ?
Dylan : Non. Mais il y a les cours d’anglais qui m’inspirent pour les titres…


OD : Et alors les paroles, vous les écrivez où ? En cours d’anglais ?
Dylan : Parfois c’est sur un banc, dans la forêt, au milieu de rien.


OD : Et vous auriez envie d’en faire votre métier, ou pas du tout ?
Guillaume : Là je suis dans une école de batterie, et ensuite je voudrais devenir prof de batterie.
Dylan : Pour l’instant je suis en 1ère. Mais oui j’aimerais bien continuer la musique. 

OD : Mais ça vous fait pas un peur de voir justement, que plein de groupes galèrent ? Combien est-ce qu’il y a de groupes en France qui se disent musiciens professionnels et combien peuvent en vivre ?
Dylan : Oui et puis on est pas des pros de toute façon.
Guillaume : Et c’est motivant aussi, on essaye de se démarquer.
Dylan : Et puis la concurrence il y en a de partout. Enfin, je peux pas appeler ça de la concurrence mais certains le perçoivent comme ça. On se pose pas trop la question en fait, on joue et si ça plait, tant mieux .
Paul : On joue pour nous en fait, on joue pas pour le public ou pour plaire à quelqu’un.


OD : Alors si vous jouez pour vous, c’est peut-être pas dans le but d’aller plus loin après, pourquoi faire des enregistrements si vous jouez pour vous, pourquoi  faire des concerts ? A la base c’est quand même pour obtenir une sorte de retour de la part des autres ?
Dylan : A la base c’est notre plaisir, mais si les gens aiment, on est ravis quoi.
Corentin : ça fait toujours plaisir qu’il y ait des gens qui écoutent, qui viennent voir nos concerts.

OD : Oui donc c’est en quelque sorte une espèce de recherche de reconnaissance finalement ? Vous vous faites plaisir mais vous bossez aussi quand même dur pour ça, donc est-ce que vous ne cherchez pas à avoir quelque chose en retour ?
Guillaume : On cherche à partager.
Dylan : C’est vrai qu’on recherche une forme de reconnaissance, comme tout groupe je pense.

OD : Et quand vous composez une chanson vous vous dites pas, tout de suite, ah ça ça va plaire au public, on le fait, ou alors c’est vraiment que pour vous faire plaisir ?
Guillaume : Si, si.
Paul : Ouais, souvent les deux. Et puis on essaye de pas être ridicules sur scène, si on fait des compos à la con bah… et puis maintenant on a souvent des propositions pour jouer , sur des bonnes scènes et tout.

OD : Et comment est-ce qu’elles sont arrivées ces propositions ? Vous avez des contacts ?
Dylan : Bah au début on cherchait, maintenant ça vient un peu tout seul. Parfois il y a des plans intéressants. C’est un peu de la chance en fait.
Paul : Il y a aussi son père (en parlant de Dylan) qui organise des concerts au Ninkasi, notamment musicnetawards. D’ailleurs on a été beaucoup critiqués à cause de ça. Il y en a qui disent que si on est passés au niveau au-dessus sur un tremplin, c’est grâce à son père, alors qu’en fait pas du tout .
Guillaume : Oui, on a senti qu’il y avait des conflits, des tensions. Il y a des groupes qui sont un peu jaloux.

OD : En même temps ça ne laisse pas indifférent d’avoir le père qui organise. Tout de suite, tu te poses des questions, souvent il y a une sorte de sentiment d’injustice.
Dylan : Souvent on passe pour des merdeux, des gamins.
Guillaume : Oui, on est les plus jeunes.


OD : Oui mais ça fait un peu pistonné, ça donne l’impression d’être mis en avant. Comme pour les concerts en l’occurrence, il y a une sorte d’injustice.
Dylan : Pourtant on est mis sur le même piédestal que les autres.
Guillaume : Oui genre la dernière fois on est arrivés à la bourre, on a pas été privilégiés…
Dylan : Ouais on est arrivés en retard pour les balances, on a eu deux minutes au lieu de vingt. C’est vraiment neutre, ils nous considèrent comme un groupe comme les autres .
Paul : Et on a fait Emergenza aussi, à la marquise. (avec Slump, présents aussi au métal café) et pour le métal café on a joué que les morceaux électriques en fait, les électriques on les a sautés. On a un peu négligé ce concert finalement, on n'a pas invité assez de monde.
Dylan : Oui parce que surtout on était entre deux dates au Ninkasi, celle du 30 septembre et celle du 18 décembre, et on pense pas pour les petits concerts à ramener du monde.
Paul : Ouais on s’est sentis cons sur scène, il n’y avait pas beaucoup de monde, alors du coup on a enlevé les musiques assez molles, qu’on aime bien et qui sont belles, mais qui sont… molles quoi.

The Flows sont passés de 300 à environ 3000 fans en l’espace de trois mois.

OD : Et comment vous avez réussir à avoir cette montée, cet engouement ?
Paul : En fait on a pas fait grand-chose.
Dylan : Oui et j’ai une amie qui a une grosse page Facebook, du coup elle nous a fait une pub, et puis après c’est du bouche à oreille.
Paul : Par exemple il y a trois jours on a eu une vingtaine de fans d’un coup.
Dylan : On ne sait pas vraiment d’où ça sort.

OD : Et les reprises ?
Corentin : On n’arrive jamais à se mettre d’accord sur les reprises.
Guillaume : Et puis c’est vachement risqué, mais ça peut attirer le public.

OD : C’est vrai qu’à partir du moment où tu fais des reprises, tout de suite ça t’attire la sympathie du public quoi.
Dylan : Mais je trouve que un peu ingrat parfois de faire trop de reprises.

OD : Ouais surtout quand tu les massacres.
Paul : Et puis les reprises c’est pas pour monter ce qu’on vaut, pas musicalement surtout.

Migration à l’ extérieur du bar pour tenter de trouver du calme…


OD : Donc pour l’instant, vous n’avez aucune reprise dans votre répertoire ?
Corentin : On essaye de se mettre d’accord pour en faire, mais…
Paul : C’est pas qu’on arrive pas, c’est que…
Guillaume :  On pourrait très bien en faire, on en a déjà faites, mais…
paul : On est hésitants.

OD : Mais avant d’avoir des compos, vous ne faisiez pas des reprises ?
Dylan : Si, au premier concert, sur cinq chansons on en a fait quatre de Muse, on a un peu abusé je pense...

OD : Et vous aviez fait quoi comme chanson de Muse ?
Dylan : "Starlight", "Supermassive black hole", "Exo Politics" et "Time is running out".

OD : Et pourquoi tant de chansons de Muse ?
Dylan : Je pense que ça venait de moi à la base. Je sais pas, c’est pas que je connaissais que ce groupe mais j’étais jeune et je connaissais pas vraiment beaucoup de groupes.

OD : Sinon, vous avez des « messages » à faire passer à vos fans ? Ce que vos attendez d’eux ?
Dylan : Du soutien.
Guillaume : Qu’ils nous disent vraiment ce qu’ils pensent.

OD : Qu’ils soient honnêtes ?
Paul : Oui, pour avancer faut de l’honnêteté. Si tout le monde nous dit ouais c’est bien ce que vous faites alors qu’en fait c’est de la merde bah on avancera pas.
Guillaume : Oui, et nous dire ce qui va pas.
Dylan : Et puis ça on nous a déjà dit que c’était de la merde.
Paul : A nos débuts c’est sûr que si on nous avait pas taillés et clashés on serait restés au même niveau.
Dylan : Et ça a limite remis en cause la fin du groupe.

OD : Vous avez failli vous séparer ?
Dylan : Non mais on était bien démotivé.
Paul : On était encore des gamins, on n'avait rien dans le crâne.






Après la jolie ballade acoustique livrée par Paul et Dylan, explications sur la chanson en elle-même.

Dylan : Donc la musique s'appelle "Sorry but i can't smile", ce qui signifie "désolé mais je ne peux pas sourire". En fait, ça explique que parfois on peut penser être bien avec une personne mais quand on se retrouve avec c'est pas ce qu'on voulait en fait. Quand on commence à connaître une personne en fait les premières apparences on peut penser que c'était un conte de fées quoi, que c'était vraiment pas ce qu'on croyait.


OD : Et ça part vraiment d'une expérience personnelle ? 
Dylan : Ouais...


OD : C'est bizarre, ça ne se ressent pas du tout... (ironie ironie)
Dylan : Je sais pas trop quoi ajouter.



OD : En même temps c'est pas mal les mecs qui parlent de leurs expériences amoureuses. Parce que tout de suite quand tu vois une fille qui chante tu te dis qu'elle va parler de ses mecs, de ses histoires de cœur, de ses problèmes etc... Finalement, le fait que des mecs le fassent, ça dédramatise un petit peu le tout...
Dylan : Ouais, j'entends souvent des filles qui disent les mecs c'est des connards, mais il y en a des deux côtés... 
(rires rires)


OD : Le monde n'est pas parfait...
Et puis c'est bien parce que vous ne tombez pas non plus dans le cliché, parce que se lancer dans ces thèmes-là ça peut tout de suite devenir un peu facile.
Puis l'anglais ça met une certaine distance.
Paul : C'est sûr que si on devait mettre le texte en français ça rendrait moins bien.


OD : Mais souvent on capte des petites phrases, ça permet de comprendre l'esprit général de la chanson, puis après la musique fait le reste...
Dylan : Et puis la musique recommence beaucoup, c'est l'histoire justement, qui recommence.
Paul : Les refrains ne changent pas beaucoup en fait, au niveau de la tonalité c'est pratiquement la même chose.
Dylan : On arrive bien à faire des parties distinctes.
Paul : C'est vrai que contrairement à certains groupes, c'est...
Guillaume : C'est assez structuré.
Paul : Ouais c'est ça, on perfectionne beaucoup la structure.


OD : ça fait combien de temps tous, que vous faites de la musique ? 
Paul : Avec mon frère on a commencé à l'âge de six ans, j'ai fais de la guitare pendant neuf ans
Guillaume : Mais ça veut pas dire grand chose parce que en fait on foutait rien. On travaille vraiment depuis deux ans, depuis qu'il y a le groupe.
Dylan : Moi ça fait environ trois ans et demi.


OD : Il y a un déclic souvent, à un certain âge, à un certain moment.
Corentin : En fait c'est le groupe, avant je m'en foutais, tout ça, puis le groupe ça m'a vraiment donné envie de continuer.
Paul : J'ai jamais pris de cours de chant mais au fur et à mesure j'ai pris de l'assurance, et puis ça roule tout seul quoi.
Dylan : Il y en a qui pensent que pour faire une bonne musique faut faire un riff compliqué à la guitare, faut sortir des gros trucs et tout, mais je dirais parfois que plus c'est simple mieux c'est.
Guillaume : Il faut privilégier l'ensemble.


OD : Et les prochaines dates, mis à part le 18 décembre au Kao ? 
Dylan : Le 21 juin, à Lyon, ça c'est sûr, on va pas le rappeler. Après je pense qu'on aura des dates d'ici là, on va peut-être passer à la Marquise...


C'est dans le froid que s'achève cet interview riche en découvertes... Rendez-vous le 18 décembre prochain ! 


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La vidéo sur notre chaîne Youtube : http://www.youtube.com/user/Ourdegeneration?feature=watch 
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Léa & Mathilde