15 décembre 2011

"L'ombre du vent" par Sophie et Zoé !






L'ombre du vent, Carlos Ruiz Zafón, 2001.




L'avis de Zoé 

C’est dans une Barcelone sombre et mystérieuse qu’évolue Daniel Sempere, enfant puis
jeune homme dont l’histoire rencontre, au détour d’un couloir du Cimetière des Livres
Oubliés, celle d’un livre qui va changer sa vie. L’ombre du vent.
Parfois à la limite du fantastique, Carlos Ruiz Zafon nous embarque dans un univers
rempli de vie et de littérature. Entre rencontres et concours de circonstances, on suit le
personnage dans un labyrinthe d’aventures et de rêves.
Jusqu’au bout plongée dans l’histoire, j’ai eu bien du mal à m’en détacher.
Belle écriture, magnifique contexte (Barcelone...), histoire incroyable, autant de raisons
de le lire, et d’urgence.



L'avis de Sophie

Barcelone, 1945.
Tout d’abord, une histoire s’ouvrant sur un lieu. Un lieu magique, enfoui et pourtant essentiel. Un lieu gardé secret... Le Cimetière des Livres Oubliés. C’est dans cette bibliothèque remplie de milliers d’ouvrages, tombés dans l’oubli, que Daniel découvre le livre qui va bouleverser sa vie : L’Ombre du vent, de Julián Carax. Il le découvre comme une évidence, sachant que le livre l’attend depuis bien avant sa naissance. En le lisant ce soir-là, Daniel découvre un monde merveilleux et infini, celui de la lecture. (« Rien ne marque autant un lecteur que le premier livre qui s’ouvre vraiment un chemin jusqu’à son cœur. ») Envoûté par cet ouvrage, il décide de se renseigner sur son auteur, mais découvre rapidement que personne ne semble le connaître. Il entreprend alors une quête dans la Barcelone de l’après guerre civile pour reconstituer, petit à petit, la vie de cet écrivain oublié depuis des années, découvrant des secrets enfouis plus profondément les uns que les autres, et la tragique destinée de cet auteur maudit. Daniel fait alors des rencontres, certaines enrichissantes, d’autres terrifiantes, comme un homme qu’il prend pour la représentation du Diable et qui le pourchasse en essayant de le convaincre de lui donner l’Ombre du Vent, qu’il souhaite brûler, comme tous les autres romans de Carax...
L’existence du romancier est inextricablement liée à la sienne, elle lui apprend à vivre, profiter, aimer, en parallèle avec les recherches qu’il effectue pendant des années, jusqu’à avoir découvert l’impossible vérité.

Ce livre nous plonge dans un univers mystérieux où doutes et suppositions nous forcent à passer de longues nuits à le dévorer, pour découvrir en même temps que le narrateur la réalité de la vie, apprendre de ses désillusions et s’interroger sur nous-mêmes. Ou comment finir la lecture avec l’esprit déconnecté et les larmes aux yeux... Pour les amoureux de l’imagination et des livres.
(« l'art de la lecture meurt de mort lente, c'est un rituel intime, un livre est un miroir où nous trouvons seulement ce que nous portons déjà en nous, lire est engager son esprit et son âme, des biens qui se font de plus en plus rares. »)

La suite de ce livre, du même auteur : Le Jeu de l’Ange.

2 commentaires:

  1. Je me permet juste un commentaire : est-ce Luis ou Ruiz ? (différence entre votre titre et celui sur le livre). Bonne continuation :)

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  2. C'est bien Ruiz, désolé, étourderie regrettable. Merci !

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