6 janvier 2013

Tous les soleils - Chronique Cinéma par Silvio de Vision Jeune

Tous les soleils de Philippe Claudel


Alessandro [Stefano Accorci], professeur de musique baroque à l'université de Strasbourg, vit sa vie comme il le peut, entre le souvenir de sa femme morte il y a une quinzaine d'années ; son frère Luigi [Neri Marcorè], un doux révolutionnaire, réfugié italien, qui refuse de sortir de l'appartement tant que Silvio Berlusconi sera au pouvoir dans son pays ; et sa fille Irinia [Lisa Cipriani], 15 ans, qui grandit plus vite qu'il ne le souhaiterais.
Lecteur volontaire dans les hospices, il est affecté par la disparition de l'une de ses plus fidèles patientes: Agathe. En même temps, Irina va rencontrer un garçon de son âge, avec qui elle va découvrir les premières joies de l'amour. Alessandro, perdu, voit la relation avec sa fille se dégrader, les disputes se multiplier.
C'est dans cette ambiance folle et instable que tous vont essayer de changer les choses: Luigi en convainquant la postière du pouvoir qu'elle a de « mettre un grain de sable dans la machine », Alessandro en rencontrant la fille de sa patiente disparue, et Irina en voulant trouver quelqu'un pour son père.

Le film de Philippe Claudel, sorti en 2011, propose une histoire à la fois légère et humaine, tellement pleine de rebondissements que l'on serait bien incapable de prévoir la scène qui va suivre. Tout en rires et en amour, il aborde des thèmes difficiles, comme le veuvage ou l'adolescence. La musique, très présente, se divise entre les classiques baroques préférés de Alessandro, et les musiques populaires italiennes pleines de vie. On suit avec plaisir les personnages bouillants de sentiments, un peu fou, interprétés de manière astucieuse.
Ce n'est pas une révolution cinématographique, un chef d’œuvre d'humour ou d'interprétation, mais on en sort reposé et avec un petit sourire au coin des lèvres.

Silvio de Vision jeune

 

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