14 avril 2013

FAUVE - Chronique


FAUVE est une secte ! Du moins ils en ont le magnétisme.
Ils mettent des mots sur ce qu'on aimerait pouvoir sortir, dire, crier. Sur ce qu'on ne sort pas, sur ce qu'on n'ose pas dire, sur ce qu'on ne criera sûrement pas.
Et ça paraît si simple, c'est limpide, rapide comme une décharge électrique.
C'est une machine dont les rouages ont des visages sans noms, une voix qui devient très vite une obsession.
Une machine tellement anti-hype, aux antipodes de tous les codes que paradoxalement, elle ne peut que devenir un phénomène. Malheureusement.
FAUVE c'est le groupe que tu aimerais garder pour toi, mais que tu ne peux pas t’empêcher de faire écouter aux autres. Ah les autres... Pour partager. Parce que ça en vaut la peine.
I am Jack's cold sweat quand ils me parlent des Nuits Fauves. FAUVE est un Fight-club musical, tellement révolté, révoltant qu'il déclenche cette fascination. Cette sensation qui te prend au ventre, qui te donne des frissons dans la colonne vertébrale.
Ils sont très différents, et pourtant dans la même veine que Popular de Nada Surf, parfois Benjamin Biolay ou Bashung. On pourrait en citer d'autres mais ça ne sert à rien. Pour une fois, savoir à qui ils ressemblent n'importe pas, savoir si d'autres l'ont fait avant importe peu. De temps en temps il faut seulement reconnaître qu'il est possible d'aimer juste comme ça, en tombant dessus par hasard, par curiosité ; sans avoir besoin de lire sur FAUVE, sans avoir besoin d'écouter ce qu'on dit sur FAUVE, juste en se laissant flotter.
C'est une vengeance contre l'absurde, une ode à la vie, une provocation lancée à la mort. Il serait excessif de dire que dans leurs paroles réside toute une génération, mais on a cette impression de déjà vu incessante, celle qui fait tomber les masques, qui fait palpiter plus vite le sang dans les veines, qui nous déshabille tout entier et qui rentre dans notre intimité.
On suit cette voix les yeux fermés quand elle nous parle de vivre, vraiment. Qu'il est facile de suivre. Comme c'est agréable. « On a souvent envie de jouer au rebelle. » Mais au final qu'est ce qu'on fait ? Rien. Eux ont décidé de parler, sur un fond planant qui mélange les styles sans vraiment en avoir un particulier.
Difficile de décrire plus. Il faut l'écouter pour le penser. Et quand la chanson se termine, plus rien, l'éclair de génie qui nous a traversé s'est tiré, aussi vite qu'il était venu.

"Bonsoir"

Parce qu'il est urgent de vivre et qu'eux nous font vivre un peu plus.

Désespoir ! Il n'y a plus de place au Marché Gare.

Mathilde



Qu'ajouter après cette description, que dis-je, cette ode
Mélangeant à merveille poésie et musique, FAUVE créé un style indescriptible, bourré d'émotions et si touchant qu'on ne peut qu'en vouloir plus, encore plus, toujours plus. FAUVE, ce sont d'anciens vers retrouvés sur un papier au fond d'un casier. Pleins d'amour, intemporels, et si proches. C'est le mal du siècle, c'était demain et ce sera hier. C'est simple pour dire des choses complexes. Mais surtout, FAUVE, ça ne se raconte pas. 
-replay-replay-replay-

Silvio



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